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À propos des Bois de Cerf néolithiques travaillés

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SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 209

A. propoa des bois «le Cerf néolithiques travaillés

M. MAERTENS de NOORDHOUT. Conservateur honoraire du Musée des Antiquités de Г Université de Gand,

Je me permets de faire une remarque à ]a note présentée par M. Paul de Givenchy, concernant la seconde partie de son article paru dans le Bulletin de la S. P . F., intitulé : « Présentation de Bois de Cerf néolithiques travaillés » (№ I, Janvier 1931, page 77), objet décrit par notre Collègue, sous le nom de ca-sse-tète, formé par un andouiller de Cerf, dont la partie, prétenduement taillée en biseau, aurait servi de hache. Or cet objet, dénommé hache, est simplement un déchet industriel, car on s'est servi de cet andouiller à la manière d'un nucleus, et ce, pour en enlever des parties devant servir à la fabrication d'objets en corne de Cerf. Nous possédons dans les collections du Musée des Antiquités de Gand, plusieurs pièces analogues, mais beaucoup plus probantes encore que celle-ci, trouvées dans les tourbières, à l'endroit dénommé Port-Arthur, à Gand et qui furent mises à jour pendant la guerre de 1914-1918, lors du creusement à la bêche de la nouvelle darse. Cette station renfermait, outre les pièces mentionnées, des haches en silex, de nombreux outils en corne de Cerf, de la poterie, ainsi qu'une faune très intéressante.

Les andouillers de Cerf, que nous possédons, ont donc été débités entièrement comme on l'aurait fait pour un nucleus en silex, et ne forment plus dans leur ensemble qu'un tout dépourvu d'un usage quelconque.

Voici la façon dont l'ouvrier procédait : au moyen d'une lame de silex, il usait par frottement l'endroit qu'il voulait détacher, et, lorsqu'à la suite de ce travail la résistance était rompue, il brisait la pièce pour la détacher du tronc, sans se donner la peine de scier jusqu'au bout, provoquant ainsi cette esquille qui paraît à première vue former le tranchant d'une hache.

Par ailleurs cette esquille n'aurait pas su résister à des chocs un peu forts, n'ayant pas été formée en vue de les soutenir ; cette forme est donc exclusivement le résultat dû à la brisure, après le sciage de la pièce.

Je crois avoir été le premier à faire remarquer cette paticularité qui jusqu'alors n'avait pas été observée dans nos Musées Belges.

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